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aria + cause I'm gonna be free and I'm gonna be fine, maybe not tonight. EmptyDim 27 Déc - 2:14

Ariadna Sedzierska






identité

NOM : Anastasia, prénom signifiant « née une nouvelle fois ». Elle est tel le phénix, elle renait toujours de ses cendres. Après si vous préférez y voir la Anastasia du dessin animé, à votre guise mais sachez qu’elle n’a absolument rien d’une princesse amnésique. Ariadna en second prénom, la version ukrainienne du prénom Ariane, la fille de Minos dans la mythologie grecque. Elle se fait d’ailleurs appeler par son second prénom depuis qu’elle a débuté sa carrière aux Etats-Unis. Nikolaïevna. Tout simplement parce que son père s’appelait Nikolaï et que c’est la tradition ukrainienne de décliner le nom de son paternel. Oui, Anastasia Nikolaïevna, comme la princesse russe, ses parents ont un sens de l’humour très fin. Sedzierska, nom ukrainien d’origine polonaise.

date de naissance : 26 décembre 1996, 19 ans.

Lieu de naissance : Kiev, Ukraine. À savoir que la demoiselle est ukrainienne par son père, et serbe naturalisée russe par sa mère et qu'elle possède également des origines polonaises et des philippines. Un mariage ukrainien/russe, situation beaucoup plus courante qu’on ose bien l’imaginer même si l’actualité montre bien à quel point ce n’est pas forcément la joie entre les deux nations. La jeune fille tient par ailleurs son physique des origines serbes et philippines de sa mère, autant dire qu’il est parfois difficile de s’y retrouver dans la famille Sedzierska.

PROFESSION : Danseuse professionnelle depuis qu'elle sait se tenir sur ses deux jambes. Elle excelle aussi bien en danse classique que dans les danses de salon et s'est notamment illustrée dans pas mal de compétitions jusque-là. La brune a également fait des apparitions dans des clips vidéos et s'est convertie en chorégraphe pour plusieurs films, séries et shows en tout genre sur la côte ouest. Enfin en parallèle, elle finit ses études à Juilliard.

ORIENTATION SEXUELLE : Bisexuelle, elle aime la diversité et ne se refuse rien. Certains diraient même qu’elle fait dans l’abus, ce qui pousse d’ailleurs Ariadna à continuer de plus belle, pour le plaisir de déranger. Puis elle a surtout besoin de se changer les idées. Du moins c'était avant de rencontrer un certain mexicain.

SITUATION AMOUREUSE : Techniquement, elle est fiancée. Disons que c’est compliqué et qu’elle a dû plaquer son promis en même temps qu’elle s’est enfuie de Russie. Dans sa tête, elle est libre comme l'air, elle n’est plus d’humeur à se mettre dans de longues relations.

GROUPE : Breath of life.
caractère

fairplay; grande sportive; combative; idéaliste; naturelle; justicière se prenant un peu trop pour batgirl; affreusement sarcastique; rebelle je m'en foutiste dans l'âme; n'a aucun filtre et ne prend donc aucune pincettes; sur la défensive et ne fait donc confiance qu'à très peu de personnes, reste secrète la plupart du temps; très perfectionniste, voire même trop.


autres choses à savoir

La demoiselle se lève tous les matins à 5h30 pour commencer ses entraînements le plus tôt possibles, et ce même pendant les vacances et aux lendemains de soirées + elle ne fonctionne qu'à la caféine, la tequila et aux sucreries, excluant tout le reste + lorsqu'elle n'est pas sur le parquet, elle trouve le moyen de se dépenser dans les rues, que ce soit en se battant ou en faisant son jogging + elle a absolument horreur du dessin animé Anastasia et c'est en partie pour arrêter les comparaisons avec la protagoniste de l'histoire qu'elle a décidé de se faire appeler par son second prénom + elle est complètement fan des félins et canins et s'amuse bien souvent à faire la conversation à tous les chats et chiens qu'elle croise en chemin + elle ne passe pas une journée sans chanter à tue-tête et à danser toute seule dans son coin sur du reggaeton et les derniers tubes de Romeo Santos, même si elle n'aime pas tellement l'avouer.

et toi ? t'es qui ?

prénom/pseudo : Lisa/NarglesQueen
âge : La majorité internationale, pas sûre que ce soit une bonne chose.
d'où tu nous viens : I flew my way down to the Tour Eiffel.
comment t'es arrivé là :  aria + cause I'm gonna be free and I'm gonna be fine, maybe not tonight. 1464965077
ta présence ici : way too much

avatar : Hailee Steinfeld crédits des gifs: haileesteinfeld.co.vu

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histoire

How to tear apart the ties that bind, perhaps fuck off might be too kind

On the first page of my story, the future seemed so bright.

« Je ne veux pas oublier. Je ne veux pas me réveiller un jour en ayant oublié d’où je viens, je ne veux pas oublier toutes les épreuves que j’ai dû traverser pour arriver à la personne que je suis aujourd’hui. J’ai besoin de me souvenir, pour ne pas sombrer, pour mieux continuer d’exister, pour mieux exceller. Peu importe la douleur, j’ai besoin de m’en rappeler. »

Kiev, Ukraine + 1996 – 2005 + it’s cliché but like all clichés, it’s the truth.


L’Ukraine n’avait jamais été un havre de paix, n’avait jamais été à l’abri de l’influence de ses voisins européens, avait toujours été au centre des revendications aussi bien au temps de l’Hetmanat qu’à celui du règne de Catherine la Grande ou celui de Vladimir Poutine. Au final l’Ukraine n’était qu’un parfait exemple d’Etat représentatif des déchirements politiques entre pays limitrophes. Disputée par la Lituanie, l’Autriche, la Hongrie d’un côté et par la Russie de l’autre, le pays semblait n’avoir jamais connu de stabilité qui lui était propre. Du moins, telle avait toujours été la vision de Nikolaï Sedzierska qui s’était toujours représenté l’Ukraine comme un large terrain annexé par contrainte au géant russe, un peu comme avait pu l’être la Pologne avec le voisin allemand. Et comme aurait-on pu le blâmer pour avoir de telles pensées sur le sujet ? Au moins cet homme était lucide et avait vite compris que ce semblant d’indépendance proclamée en 1991 avec la chute de l’URSS n’était qu’un leurre malheureux créé dans l’espoir d’apaiser les cœurs des révolutionnaires ukrainiens et d’éviter des conflits inutiles à la manière de ceux intervenus pendant toute la période de la guerre froide les opposant aux Américains. Certes la chute de l’Union soviétique avait permis de récupérer plus ou moins le territoire d’antan sur un arrière-fond de continuité des avancées communistes préalablement installées, mais ce n’était pas assez et le souvenir de la première indépendance ratée après la chute de l’empire russe en 1917 était encore beaucoup trop présent dans son esprit pour lui permettre de se laisser aller à l’optimisme. Et pourtant, à la surprise générale Sedzierska avait épousé une Russe, c’était le monde à l’envers. Sauf que cette fille-là avait quelque chose de bien différent que l’oppresseur russe n’avait pas. Déjà, elle avait seulement été naturalisée russe et elle avait tout de suite compris et n’avait pas cherché à proclamer une quelconque suprématie. Allez savoir, c’était sans doute à cause de ses origines serbes qu’elle gardait en elle fièrement. Après tout, elle s’était retrouvée en plein milieu de la guerre de Yougoslavie et la Russie s’était présentée devant elle, prête à l’accueillir. Et dès lors elle avait su jouer la parfaite médiatrice auprès de Nikolaï, en réussissant à arrondir les angles d’une pensée a priori rigide et intangible avec sa grâce et sa sagesse qui l’habitaient derrière des traits d’une beauté serbe parfaite. C’était presque marrant de voir qu’au final c’était la politique qui les avait réunis alors que ce n’était définitivement pas le sujet le plus facile à aborder et que Nikolaï était bien loin d’abandonner ses idéaux et sa volonté pour son pays de se tourner vers l’Union européenne. Enfin sans s’attarder sur les détails de leur relation ou de leur couleur politique, il fallait juste garder en mémoire que tout avait commencé en 1992 au premier anniversaire de l’indépendance ukrainienne. Une date parfaite pour venir figer un attachement mutuel qui n’avait pas dépéri au fil des années. On pouvait même dire qu’avec le temps les idées révolutionnaires de Nikolaï s’étaient peu à peu apaisées pour venir laisser la place à une vie familiale des plus banales même si au fond de lui une volonté de dénoncer le gouvernement corrompu de son propre pays à cause de ses alliances douteuses avec la Russie le démangeait cruellement. Mais soit, Nikolaï essayait de garder ses idées noires pour lui et avait opté pour une vie plus simple. Mariage, travail qui permettait de toucher le salaire minimum…Rien de bien surprenant ou qui venait casser trois pattes à un canard pour un homme comme lui. Un contexte des plus banals pour une classe moyenne ukrainienne, qui était venu se conclure avec la naissance du premier enfant du couple. Une petite fille née juste après le jour de Noël qui portait en elle tout un mélange culturel et que ses parents comptaient élever selon leurs origines juives. « Elle aura la grandeur et la beauté d’Anastasia, l’intelligence et la réussite d’Ariadna. Sans oublier le comportement d’une Sedzierska. » Du moins c’était tout ce que Nikolaï souhaitait pour sa fille. Il voulait le meilleur pour elle, qu’elle arrive à s’élever en portant cet héritage au creux d’elle. Car il était clair que ce beau mélange était une force.

Et Anastasia n’avait pas manqué de lui faire honneur. Gracieuse, vive et fière de ses origines et de sa religion, elle était le parfait produit de son père qui se vantait d’avoir la fille qu’il avait toujours rêvé d’avoir. Et aujourd’hui encore, elle portait pour l’Ukraine une affection particulière et ne manquait pas de déclarer que le pays était beaucoup trop méconnu et largement dénigré, méprisé à son goût. Pour elle, il était probablement certain que l’image de son pays natal était toujours marquée par la guerre froide et que les clichés qui en étaient rattachés n’en étaient que les conséquences directes. Le trafic de femmes, les femen – dont elle soutenait entièrement la cause –, l’influence du parti communiste tout droit venu de l’URSS, ou encore les vies misérables que pouvaient vivre les ukrainiens exilés dans les pays occidentaux dans l’espoir de vivre une vie meilleure, pour la brunette ce n’était qu’une honteuse restriction de ce que son pays représentait à ses yeux. Non, pour la jeune fille Kiev avait été son foyer pendant plus de neuf ans, le lieu où elle s’était probablement le plus sentie en sécurité de sa vie malgré l’insécurité ambiante qui pesait sur la ville. Mais à l’époque Anastasia n’était qu’une petite fille sauvage qui arpentait les rues de la capitale sans se poser de questions. Une fille de rue, une pauvre gosse qui passait ses journées à saluer les passants derrière le regard effarouché de sa mère, une gamine qui n’avait pas froid aux yeux et qui n’hésitait pas à faire manger le sol à ses camarades qui l’emmerdaient un peu trop à son goût. Et Dieu ce qu’elle aimait ça, être sauvage et entièrement libérée de contraintes, une simple enfant qui détestait être enfermée dans une cage et qui se foutait totalement des regards qu’on lui lançait. Et elle avait beau vivre dans un environnement à la pauvreté criante, ses parents luttant chaque jour pour joindre les deux bouts, elle n’aurait abandonné sa vie pour rien au monde. Et sa découverte du monde de la danse n’avait absolument rien changé à son côté d’enfant sauvage, du moins pas avant son neuvième anniversaire, exactement cinq ans après avoir reçu ses premiers chaussons.

Dance + you can't put a limit on anything. The more you dream, the farther you get.

"Bon anniversaire немного львица". Le regard de l’enfant de quatre ans s’était illuminé d’un seul coup comme si toutes les merveilles du monde venaient d’être déposées dans ses mains frêles. Anastasia avait posé ses deux yeux chocolats sur sa mère avec un sourire réjouit sur sa frimousse qui ne faisait pas défaut à sa bonne humeur quotidienne. Dire que cette enfant était une plaie avec ses géniteurs ne serait pas lui rendre justice. Ses parents ne pouvaient tout simplement pas se plaindre, elle était tout ce qui avait de plus adorable dans ce monde et n’arrivait pas à se faire détester par quiconque. Du moins, c’était ce qu’ils croyaient, pensant simplement qu’ils avaient de la chance de l’avoir et qu’ils auraient pu tomber sur pire. Pourtant, malgré son caractère absolument irréprochable avec ses parents, la jeune Ana ne tenait absolument pas en place et possédait un besoin évident de se dépenser pour évacuer un trop plein d’énergie qui avait des conséquences déplorables sur sa relation avec les autres enfants de son âge qu’elle n’hésitait pas à mordre et à remettre à leur place. Et devant cette agressivité avec ses pairs, les Sedzierska avaient fini par considérer que pratiquer un sport serait le remède efficace, beaucoup plus approprié pour leur fille que de la laisser gambader dans les rues de Kiev avec ses semblables même si le regard d’un adulte bienveillant n’était jamais loin derrière pour les surveiller. Et puis le sport était une parfaite leçon de vie que ce soit au niveau de l’épanouissement, l’enseignement du fairplay, du respect d’autrui et du dépassement de soi. Et cette idée n’avait pas manqué d’apporter ses fruits. La petite fille avait immédiatement été fascinée par les ballets et la grâce des danseuses du Bolchoï qu’elle avait eu la chance d’aller voir en spectacle à plusieurs reprises avec sa tante lorsqu’elle lui rendait visite à Moscou, sa tante pratiquant elle-même la discipline depuis des années et qui l’avait logiquement encouragé à se lancer. Cependant il ne fallait pas se mentir, la danse classique et danses latines faisaenit partie des sports les plus chers à entretenir et les revenus des Sedzierska n’étaient pas bien exceptionnels pour en permettre un entretien des plus irréprochables. Sans oublier les impératifs et exigences imposés par la discipline qui auraient des conséquences non seulement sur Anastasia mais également sur toute sa famille. Mais aux yeux de ses parents, c’était un sacrifice qui valait le coup et Anastasia était prête à faire honneur à ses parents. Car dès qu’elle avait une idée fixée en tête, elle ne la lâchait pas. Et la petite fille avait décrété qu’elle serait la meilleure, un point c’est tout. « Tant qu’elle aime ce qu’elle fait, c’est le principal. » Telle avait été la phrase de son père le jour où la danse classique s’était imposée à eux. Et si seulement il avait pu imaginer à quel point de simples paroles l’emmèneraient aussi loin, il se serait peut-être rabattu sur le football de rue.  Mais mis à part les frais onéreux qu’exigeait l’entretien des chaussons, tutus et autre affaires de sport, il était impossible de dire que les parents d’Ana regrettaient leur choix, et ce encore moins lorsqu’ils furent mis en contact par la professeure de danse de la demoiselle avec les recruteurs de l’école de danse la plus réputée d’Europe qui garantissait une entrée quasiment immédiate au Bolchoï une fois le diplôme en poche… Il était clair que leur fille était une véritable championne, une princesse aussi bien sur scène que dans la vraie vie et que pour cette raison il était clair qu’elle s’imposerait aux yeux de tous. C’était le début d’une philosophie de vie bien précise pour la jeune fille : elle vivait danse, respirait danse et pensait danse sans aucune interruption. Et sa passion n’avait d’égal que son talent. Elle enchaînait les titres et les victoires et en 2004 elle remporta plusieurs concours dont le championnat junior d’Europe de l’Est, qui fut finalement l’élément décisif dans sa relation de rentrer dans cette prestigieuse école moscovite, au plus grand désespoir de son père.

Moscou, Russie + 2005 – 2013 + , nobody puts baby in the corner

L’immensité de la capitale russe avait fini par avoir eu raison de la jeune Ana, au plus grand malheur de son paternel qui voyait en cet acte presque une trahison. Sa propre fille partait vivre en Russie, territoire de l’oppresseur, le pays qu’il continuait de voir d’un sale œil malgré les nombreuses tentatives de sa femme pour lui donner une meilleure opinion de son pays d’adoption. Il n’y  avait rien à faire, Nikolaï n’avait pas réussi à se faire à cette idée et c’était par dépit qu’il avait accepté d’envoyer sa fille unique étudier à Moscou, à neuf cent kilomètres de lui qui plus est. « Ça va lui permettre de découvrir ses origines russes, après tout elle possède un pied-à-terre là-bas. Elle se fera une idée par elle-même sans que tu aies besoin de lui rabâcher la tienne constamment, fais-lui confiance. », avait tenté de le convaincre sa femme avec toute la douceur qui la caractérisait. Son mari n’avait rien répondu, se contentant simplement de grimacer sans prendre le risque de réanimer une nouvelle dispute sur arrière-fond politique Oh, il savait bien que son épouse n’avait pas tort dans le fond, seulement si Ana pouvait découvrir ses origines et se forger l’esprit en restant en Ukraine ça l’aurait arrangé… Mais à quoi bon désormais ? Il n’y aurait sans doute pas de meilleure opportunité qui se présenterait à leur fille pour sa future carrière de sportive et il fallait se rendre à l’évidence, les Sedzierska n’avaient pas les moyens de l’envoyer plus loin qu’en Russie, toujours cette foutue question d’argent dont ils se passeraient bien. Ce fut donc à même pas neuf ans révolus que la jeune ukrainienne avait quitté ses chères rues de Kiev pour la première fois de sa vie pour rejoindre celles de la capitale russe, loin du regard protecteur de ses parents. Et la dernière chose qu’elle avait envie de faire était bien de les décevoir, elle qui se rendait bien compte de tout ce qu’ils pouvaient sacrifier pour elle.

***

Le mois de septembre était enfin arrivé, venant annoncer par la même occasion le début de l’année scolaire. Pour Ana, c’était le début d’une nouvelle vie et elle était bien incapable de dire si elle était plus excitée qu’effrayée à l’idée de rejoindre son école de danse moscovite. L’excitation était plutôt logique – vivre de sa passion et s’améliorer dans son sport étaient vraiment plus attrayants qu’apprendre uniquement les mathématiques ou la physique-chimie – mais la jeune Sedzierska n’arrivait pas à effacer entièrement cette sensation de peur qui lui envahissait le bas du ventre dès qu’elle se rendait compte qu’elle allait être livrée à elle-même dans un pays qu’elle ne connaissait nullement jusque-là quand bien même elle en détenait les origines. Lorsqu’on regardait bien, Ana n’avait jamais rien connu d’autre que les rues de Kiev qu’elle connaissait comme personne d’autre, et vivre telle une vagabonde dans les rues de la capitale ukrainienne l’avait conquise… En définitive, ces rues n’étaient d’autre que sa véritable maison et devoir partir sans regarder en arrière lui arrachait un pincement au cœur. Surtout qu’elle ne connaissait presque rien de la Russie et de Moscou, et qu’à ses yeux elle n’était qu’une danseuse parmi tant d’autres qui n’avait probablement rien d’exceptionnel. Peu importait les victoires qu’elle enchaînait, elle était conscience de son talent mais pour elle c’était loin de vouloir dire quelque chose pour autant. Quoi qu’il en soit, elle n’avait maintenant plus le choix, il était trop tard pour faire marche arrière.

« Je vous préviens directement, je ne jouerai pas aux bureaux des pleurs. Si vous êtes ici, c’est que vous l’avez voulu vous et vos parents alors n’allez pas vous en plaindre directement. Quiconque n’est pas satisfait avec cette politique fondamentale de l’établissement peut directement repartir dans sa campagne. Travaillez dur, progressez. Si vous êtes dans notre école c’est que vous avez le potentiel pour devenir le meilleur dans quelques années. Pas de questions ? Je vous souhaite maintenant la bienvenue chez vous, ne me décevez pas. » Un frisson parcourut tout le corps de la brunette, du bas du dos jusqu’à la nuque, avec en prime une moue des plus déconcertées sur le visage. Le discours du directeur de l’école avait eu le don d’avoir un effet explosif sur l’ensemble de l’assemblée d’élèves qui n’osaient plus respirer. Et ils étaient censés apprendre et s’améliorer dans un contexte de peur ? C’était quoi, le goulag ? Voilà qui promettait au moins d’enseigner à la demoiselle un semblant de discipline qu’elle était loin d’avoir. Si sa première réaction fut de se demander dans quoi elle était tombée, la brune dut reconnaitre des années plus tard que cette méthode s’était avérée efficace lorsqu’elle réussit à rentrer à Juilliard après que la révolution ukrainienne l’ait poussé à postuler, abandonnant son rêve premier de rentrer au Bolchoï.

Bolshoi Theater, 2013 + “dancing is creating a sculpture that is visible only for a moment.”

De toutes les grandes institutions représentant le monde de la danse, le prestigieux théâtre russe faisait partie des plus prestigieux. Il fallait être idiot ou vivre sous un rocher depuis plus de cinq cent ans pour ne jamais avoir entendu parler des danseuses russes, des ballets de Tchaïkovski – pour ne citer que lui – et pour ne pas se rendre compte de l’importance du Bolchoï. Bien évidemment, Moscou n’était pas le seul endroit où la danse était reine, il ne fallait rien enlever à la beauté des troupes parisiennes, londoniennes et newyorkaises, mais en tant que slave et russo-ukrainienne, Ana avait toujours eu en tête de rejoindre les troupes moscovites. Il y a tout d’abord le critère du prestige, de la réussite, de la beauté du ballet russe et de sa technicité, mais aussi le critère de la proximité avec sa famille. Car elle sentait bien que ses parents avaient du mal à la voir évoluer et s’élever parmi les meilleurs aussi loin d’eux, sans assister à son évolution comme ils le voudraient quand bien même ils se pliaient en quatre pour qu’elle réussisse. Et même si sa tante restait dans la même ville qu’elle, ce n’était clairement pas la même chose et la jeune fille n’avait pas envie que ses parents soient totalement fermés à son monde, à son succès, à ses performances. Et partir plus loin que Moscou ne lui avait jamais été envisageable. Alors dès ses dix-sept ans, la belle s’était mise en tête à se présenter aux recruteurs des troupes, pour leur prouver qu’elle avait sa place parmi eux. Et avec la fin de sa scolarité qui approchait, elle sentait bien qu’elle pourrait y arriver, qu’elle était suffisamment préparée pour faire son entrée dans le grand monde, parmi les danseurs les plus talentueux. Car la demoiselle possédait plusieurs avantages de taille : en plus de maîtriser la danse classique à la perfection, elle savait chanter, elle savait danser les danses de salon sans trop d’effort. Elle incarnait la grâce à la perfection, savait faire passer les émotions qu’elle voulait faire passer, arriver à émouvoir en racontant des histoires qu’avec des simples gestes. Que pouvait-elle faire de plus, son talent était loin d’être le fruit de son imagination, ses professeurs l’avaient poussé à se présenter. Et Ana n’avait pas besoin de grand-chose pour se laisser convaincre et présenta sa candidature lors de sa dernière année d’études. Le rêve était à sa portée. C’était malheureusement sans compter les événements politiques qui touchèrent ses deux pays au même moment, l’obligeant à faire une croix sur son rêve. Elle n’était plus la bienvenue en Russie. Elle n’avait plus qu’à changer de cap en essayant de rejoindre la Juilliard school, à New York.

Kiev/Moscou, 2013- 2014 + it's a revolution I suppose

« 21 novembre 2013, Viktor Ianoukovytch refuse le partenariat oriental proposé par Bruxelles et se tourne vers Poutine pour son union douanière. A Kiev, la place de l’indépendance a été prise d’assaut par les Ukrainiens pro-européens qui voient en l’acte de Ianoukovytch une véritable trahison. La violence des réponses des forces de police pour tenter de calmer le mouvement est sans appel, de nombreux morts sont à déplorer. »

La nouvelle avait eu l’effet d’une véritable bombe pour Anastasia. Bien sûr, la demoiselle était vaguement au courant de la situation politique dans ses deux pays, mais elle ne pensait pas que ça irait jusqu’à provoquer de violentes insurrections de la sorte. Tout ce que son père avait bien pu lui dire depuis toute petite commençait à prendre du sens. La domination russe, l’influence européenne, le tiraillement de la population entre ces deux courants radicalement opposés… Les paroles de son père venaient tout simplement illustrer une nouvelle réalité et en cet instant la brune n’était pas sûre si c’était une bonne nouvelle ou un véritable cauchemar. D’un côté, elle était contente de voir que le pays se battait pour ses droits et contre la corruption de ce pseudo président qui avait été élu de manière frauduleuse ; mais d’un autre côté, elle ne pouvait s’empêcher d’être envahie par une peur bleue. Ses parents étaient à Kiev… Son père était clairement un opposant du régime et sa mère suivrait son mari dans ses rébellions sans aucune hésitation. Et si jusque-là il avait eu l’intelligence de se taire et de restreindre ses pensées qu’à un cercle privé d’amis, il était clair que cette fois-ci il saisirait l’opportunité de faire entendre sa voix pour mener l’opposition de plein front. Et bien évidemment, en dehors de ses parents, elle ne pouvait s’empêcher de penser à elle. Elle qui était alors protégée dans son école et qui tentait de rejoindre le Bolchoï, loin de tous ces conflits qui la dépassaient, se retrouvait en première ligne. La fille d’un ukrainien, contestataire du régime, pouvait clairement foutre en l’air tous les plans de Poutine, il y avait largement mieux comme situation. Surtout que les membres du Bolchoï étaient réputés pour être des conservateurs de première peu cléments de ceux venant entacher la réputation de la Grande Russie. Elle n’avait plus qu’à espérer que ça passe…ou alors elle devrait fuir et continuer son enseignement ailleurs, à New York, et de commencer sa carrière professionnelle dans un pays neutre où elle serait en sécurité. Le pire dans toute cette situation était sûrement qu’Ana n’avait plus personne vers qui se tourner, la moindre fuite de son côté pouvant provoquer de sérieux dégâts aux conséquences irréversibles. Elle ne pouvait même pas en parler à sa tante, c’était trop risqué et elle ne voulait surtout pas qu’elle ait des problèmes à son tour. Non, elle était seule dans sa merde, incapable de prendre position sur le conflit qui déchirait son pays, sa patrie.

« Décembre 2013, les manifestations jusque-là restreintes à la capitale ukrainienne envahissent la province. Ianoukovytch peut-il continuer à ignorer son propre peuple ? Les morts ne cessent d’orner les rues ukrainiennes… En parallèle, l’opposition parle d’une libération immédiate de Ioulia Tymochenko, emprisonnée depuis 2011 pour « abus de pouvoir » - y lire pour opposition du régime de l’actuel président. Quid des manifestations ? Une révolution ? Une séparation entre pro-russes et pro-européens ? »

« Vos parents ont été arrêtés cette nuit. » La phrase retentit comme une sentence qui ne cessait de tourner en boucle dans sa tête. Non, ils ne pouvaient pas, ils n’auraient pas pu la laisser seule alors qu’elle était si facilement à la merci des autres. Elle n’avait même pas encore dix-sept ans, elle ne pouvait pas avoir ses parents derrière les barreaux pour leurs actes révolutionnaires. En voyant la panique qui envahissait Anastasia, le directeur de l’école reprit son discours de plus belle en lui tapotant amicalement la main en signe de réconfort. « La nouvelle vient de tomber aujourd’hui, je suis désolé. Une contestation a mal tourné, la police ukrainienne a tiré sur une dizaine de personnes au hasard dans la foule. Et ils ont embarqué le reste. Vos parents étaient connus auprès des autorités et ils risquent la peine maximum. J’ai essayé de plaider votre cause auprès des recruteurs mais ils n’ont rien voulu savoir. Je vous recommanderai néanmoins pour toute autre troupe. » La brune avait beau entendre ce que lui disait son interlocuteur, elle était toujours aussi choquée et des dizaines de pensées différentes envahirent son cerveau. Qu’allait-elle faire sans aucune famille pour la soutenir et l’alimenter financièrement ? Que pouvait-elle pour les aider ? Etait-elle à son tour en danger, était-elle obligée de fuir ? Devait-elle le faire ou devait-elle simplement l’ignorer et faire semblant de soutenir le gouvernement russe pour être à l’abri de possibles représailles ? Non, c’était apparemment inutile tant le directeur était sûr qu’elle n’avait plus aucune chance pour intégrer le Bolchoï en l’état. Tant de questions et aucune réponse. Elle n’avait que dix-sept ans, elle était trop jeune pour devoir décider de son futur en quelques jours… « L’avocat de la défense nous a fait parvenir de quoi vous aider un peu par lettre d’huissier. » Super, elle touchait une merveilleux compensation qui ne devait pas monter à plus 200,000 roubles, ça ne l’aiderait pas vraiment sur le long terme, elle avait besoin d’un vrai revenu. « Et je n’aime pas vraiment devoir vous dire ça maintenant Anastasia, mais votre nom n’est pas très bien vu ces-derniers temps. Il s’est avéré au cours de l’enquête judiciaire qui a suivi l’arrestation de vos parents a rendu public toutes les actes contestataires au régime de votre père… » C’était du n’importe quoi, on nageait en plein délire. « Non. », répliqua simplement l’adolescente en guise de protestation, tout ce qu’elle avait réussi à sortir de sa bouche. C’était la corruption du régime qui agissait encore et toujours, c’était injuste. « Je m’en vais. », conclut-elle ensuite avant de se lever abruptement en prenant soin de prendre l’enveloppe qui scellait son sort. Le soir-même, elle se retrouvait dans la neige et le froid hivernal de Moscou, à la recherche d’une situation intermédiaire le temps qu’elle trouve une solution.

***
« Janvier 2014, l’Europe et les Etats-Unis soutiennent les opposants ukrainiens et remettent en question la légitimité du pouvoir de Ianoukovytch. A Kiev, les manifestations continuent d’envahir les rues de la capitale. Les opposants appellent clairement à la destitution du président ukrainien et ne comptent pas abandonner la lutte.»

Perdue, livrée à elle-même sans aucune source d’argent pour lui venir en aide et maintenant sans toit et sans école, tel était le résumé de la situation. Autant dire que ce n’était pas très glorieux. Si en neuf ans à Moscou la brune avait quelques contacts pour la dépanner pour quelques jours, ce n’était pas suffisant sur le long terme. Mais elle n’avait plus rien, plus de famille. Même sa tante l’avait abandonnée, en prétextant le danger qu’elle courrait en revenant en Ukraine. Alors elle s’excusait en lui envoyant une modique somme d’argent chaque mois mais ça ne couvrait qu’une infime partie de ses dépenses. Non, Anastasia était dans la merde jusqu’au cou et il lui faudrait un miracle pour s’en sortir. Elle se retrouvait dans les rues de la capitale à errer comme une âme en peine pour tenter d’oublier ses problèmes, à se battre avec les pauvres imbéciles qui osaient s’en prendre à elle quand bien même ils étaient plus imposants qu’elle. Mais peu importait, se retrouver à l’hôpital serait même pour elle une bonne nouvelle, au moins elle aurait un logement pour la nuit et un plateau repas gratuit. Mais au lieu de ça elle avait presque la malchance de s’en tirer à chaque fois. Et il fallait en plus de cela qu’elle trouve les moyens de préparer sa candidature pour Juilliard, qui ne représentait plus que son seul espoir.

Et deux semaines après l’emprisonnement de ses parents, elle s’était trouvé un travail minable pour compléter l’aide financière que lui envoyait sa tante. Ce n’était pas grand-chose mais pour l’instant ça lui permettait de survivre, alimentant surtout sa rage un peu plus chaque jour. Dieu ce qu’elle pouvait détester Poutine, détester Ianoukovytch et tous ces corrompus qui faisaient directement de sa vie un enfer. Et bien consciente que cette haine pouvait lui être fatale tant qu’elle n’avait pas les moyens de quitter le pays, elle la reportait sur les autres avec ses poings, avec ses mots. Schéma qui aurait pu ne jamais se finir si elle n’était pas tombée sur le pigeon idéal pour se provoquer une occasion de partir de Moscou dès qu’elle ait la confirmation qu’elle était reçue à New York.

Et ce pigeon n’était d’autre qu’un presque trentenaire exécrable légèrement trop passionné par l’alcool et les plaisirs de la chaire. Un homme comme il en existait des tonnes mais qui avait au moins le mérite de vivre confortablement et de s’intéresser à la force de caractère de celle qui se faisait maintenant appeler Ariadna. Il se fichait totalement de qui elle était ou d’où elle venait, n’ayant d’ailleurs connaissance que du prénom d’emprunt que la jeune fille avait bien voulu lui donner. Non, tout ce qu’il voulait chez elle, c’était son corps et le rôle de femme au foyer dans laquelle il l’imaginait. Il n’y avait pas d’amour, aucun intérêt pour elle. Mais pourtant la jeune femme avait tenu bon, réussissant même à suffisamment le séduire pour qu’il lui propose des fiançailles. Comme quoi elle avait une aura magnétique sur tout type de personne… Enfin soit, il lui avait fourni un toit, de l’argent et une vie presque confortable qui aurait pu lui permettre de jeter aux oubliettes tous ses problèmes. Sauf qu’il n’avait jamais été question de rester pour la jeune fille qui prit la première occasion pour s’enfuir avec une bonne réserve de cash dans ses bagages pour s’envoler immédiatement vers New York. C’était, elle l’espérait, le moyen de vivre de sa passion. C’était son dernier espoir.

« Ianoukovytch, en fuite après avoir donné sa destitution. Le début d’une nouvelle ère ? L’installation du nouveau régime en place laisse un mince espoir, l’influence russe reste maître.»

Si seulement une nouvelle ère pouvait pointer le bout de son nez, Ariadna ne demandait que ça.

New York, 2014 + , dance for your life

New York avait été à la hauteur de ses espérances. Le voyage avait été long, très long, mais il en avait absolument valu la peine. Les Américains avaient été heureux de l’accueillir, comme jamais personne n’avait jamais été content de l’avoir en ses rangs. Il fallait croire que la froideur des Russes n’était pas un mythe et que les Américains étaient tout de suite plus démonstratifs. Pour cause, ils avaient même accepté de considérer sa venue comme un transfert – comme quoi la promesse de son ancien directeur de l’aider à intégrer une nouvelle école était vraie – et le directeur de Juilliard lui avait fait passer un test de niveau lui permettant de se placer directement en troisième année. Et avec l’argent qu’elle avait volé à son fiancé, elle n’avait pas de problème pour les frais d’inscriptions des années qui lui restaient. Alors oui, en plus d’être une ville merveilleuse, New York lui avait offert de l’espoir, une promesse de réussite. Et l’actualité avait beau être toujours aussi brûlante en Ukraine, au moins Ariadna ne se consacrait maintenant plus qu’à une seule et unique chose : la danse. Que ce soit en tutu ou en tenue de salsa, elle ne passait pas un jour loin du parquet. Elle progressait un peu plus chaque jour et ses professeurs n’avait jamais autant applaudi ce choix de transfert. Car Ariadna était délicieuse et pouvait facilement conquérir Broadway si elle le désirait. Elle était de lui la danseuse la plus talentueuse qu’ils avaient eu la chance d’avoir depuis des années et ils étaient fiers de la portée au sommet. Et Ariadna dansait, dansait, dansait pour oublier. Oublier que ses parents se battaient pour leur vie, leurs droits, leur pays, son pays. Elle oubliait qu’elle était partie en voleuse, oubliait qu’elle n’avait rien en dehors de la danse, que ce n’était qu’une moins que rien, une misérable. Mais elle avait décidé d’oublier. Et lorsque la danse ne suffisait pas, elle buvait, se laisser aller aux plaisirs de la chaire, testait ses limites d’une façon qu’elle trouvait selon son inspiration du moment. Pourtant il fallait bien dire que la beauté de sa danse, la véracité des émotions qu’elle arrivait à mettre dans ses mouvements, son chant, ne plaisait pas à tout le monde. Mais elle était loin de s’en préoccuper. Et puis de tous, elle s’était faite une amie du département du chant qui allait faire ses débuts à Broadway, et c’était tout ce qui lui importait. Et autant de succès était prometteur, surtout si sa nouvelle amie en faisait partie. Et en continuant sa formation pour l’école, Ariadna se fit embarquer dans une troupe de cinq élèves choisis parmi les meilleurs pour s’installer à Los Angeles pour des représentations sur la côte ouest. C’était une nouvelle occasion en or qu’elle ne pouvait pas refuser.

Los Angeles, 2015 + , make me wanna die

Plus d’un an s’était achevé depuis l’arrestation de ses parents. Une longue et interminable année infernale qu’Ariadna était plus qu’heureuse de laisser passer. Et si elle avait d’abord pensé que New York serait sa destination finale, la demoiselle avait fini par mettre le cap sur la Californie pour plusieurs démonstrations de son école sur la côte ouest devant s’étendre sur la dernière année d’études. Alors Ariadna avait suivi le mouvement sans se poser de question. D’abord parce qu’elle n’avait pas son mot à dire, et ensuite parce que Los Angeles lui avait permis de réaliser plusieurs projets dont notamment le tournage de plusieurs clips de pop star en vogue, ce qui n’était clairement pas négligeable. En d’autres termes, il n’avait pas fallu plus de quinze jours à la brunette pour qu’elle s’adapte déjà à son nouvel environnement. Danse d’un côté et déchéance aux arrières goûts de tequila de l’autre, la crise ukrainienne avait bel et bien marqué la demoiselle, venant effacer toute trace d’innocence qu’elle pouvait encore avoir en elle. Non, maintenant Ariadna n’était plus que rage. Rage qu’elle exprimait à travers ses poings et sa danse. Elle n’était plus qu’à quelques mois d’être diplômée, et son passage à Los Angeles lui permettait de se faire peu à peu connaître en acceptant de participer à quelques tournages de films et séries, de talk show et autres émissions nécessitant une chorégraphe ou des danseurs. Elle avait tout à sa disposition pour se reconstruire, loin de l’Ukraine, et devenir une danseuse acclamée et reconnue. The show must go on.


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